dimanche 27 octobre 2013

Réflexion critique de la culture


       Si je vous demande de définir le mot culture, personne n’aura la même réponse. C’est normal puisque nous n’avons pas la même conception de celle-ci. Par contre, avec nos expériences, nos connaissances, nos savoirs… nous pouvons constamment redéfinir la culture. Pour ma part, dans ma conception initiale de la culture, il peut être difficile de cerner le type de penseur culturel que je suis. Allons-y par étape, le tout sera plus facile à analyser. 

Dans ma conception initiale, la partie du haut représente pour moi la culture première, bien qu'elle ne soit pas clairement mentionnée. En effet, « la culture première est un milieu, un donné, un déjà-là grâce auquel nous interprétons spontanément le monde. » (Simard-Falardeau-Emery-Cote, 2007, p.288) Selon moi, cette partie de mon schéma représente bien cette définition. C'est pourquoi, dans ma nouvelle conception, cette partie reste la même. 

Maintenant, dirigeons-nous dans la base de mon schéma. Débutons avec le type de rapport scolaire. Dans ma conception initiale, je mentionne que la culture c'est des connaissances générales et spécifiques qui proviennent d'un domaine précis ou de divers champs de spécification. Si nous arrêtons à cette division du schéma, le type scolaire est mis en valeur. À cette partie du schéma, je crois que la culture c'est des savoirs sans intégration dans des projets. Continuons notre chemin. Nous arrivons maintenant à la rencontre des objets, des savoirs et des acteurs. Nos acteurs sont ici les enseignants, les contacts interpersonnels, l'individu, les scientifiques et chercheurs. Du côté des enseignants, nous avons les activités d'apprentissages du sujet qui y sont présentés. Premièrement, je vais m'attarder sur les exposés magistraux. Si je m'arrête à ce point précis, je suis davantage de type scolaire. En tant qu'enseignante, je détiens les connaissances et les transmets aux élèves pour qu'ensuite, ils les assimilent et les reproduisent. (Nicol et Nicole, 2013) Si je regarde du côté des travaux d'équipe, je prône alors le type instrumentalisme. En effet, lorsque je parle de travaux d'équipe, je mettais plus l'accent sur les mises en commun d'exercices par exemple. Donc, l'objectif n'est pas le développement réflexif du sujet. Je recherche davantage la rentabilité des savoirs. En faisant des activités d'apprentissage du sujet, les élèves acquièrent la culture et peuvent la reproduire de façon concrète. 

Finalement, les projets et les sorties éducatives me permettent d'être un penseur culturel de type intégratif-évolutif. Les réflexions, les questionnements, la curiosité… sont mis de l'avant pour se faire une représentation du monde. Comme le dit si bien le texte En amont d'une approche culturelle de l'enseignement: le rapport à la culture  « Autant de pratiques qui intègrent de nouveaux signes et de nouvelles significations, qui permettent de dépasser ses limites et de s'ouvrir sur le monde », mentionne clairement l'utilité de ces activités d'apprentissages pour développer la culture. Tous ces différents modes et activités d'apprentissage permettent de développer les connaissances transversales et disciplinaires. Les compétences sont développées selon la rencontre avec les objets, les savoirs et les acteurs. Selon les compétences que je veux développer, je n'utiliserai pas le même type de penseur culturel. Si nous allons voir maintenant les contacts interpersonnels et l'individu. Selon mon schéma initial, ces acteurs nous transmettent des connaissances selon nos passions, nos intérêts, nos défis et nos objectifs par le biais de médias, recherches, livres… Dans ce cas-ci, c'est plutôt le type de penseur culturel de type scolaire qui prône. En effet, je pense que ces acteurs détiennent les savoirs et nous les assimilons tout simplement, sans nous poser de questions. De même pour les acteurs scientifique et chercheur.

Bien entendu, c'était ma toute première conception culturelle. Est-ce qu'il y a des éléments à changer? C'est certain! Ma conception évolue et par ce fait, je dois donc modifier mon schéma. Mon nouveau schéma est un peu différent. En effet, je trouvais que mes liens étaient erronés. Dans ma première conception, seulement les enseignants pouvaient être des penseurs culturels à la fois de type scolaire, instrumentalisme et intégratif-évolutif. Par contre, avec du recul, je peux affirmer que tous les acteurs peuvent nous transmettre la culture avec ces types de penseur. Donc, j'ai décidé de les regrouper ensemble en plus d'ajouter quelques acteurs, activités d'apprentissage et moyens d'apprentissage. 

     Pour conclure, je peux affirmer que ma conception culturelle a évolué un peu. Mon deuxième schéma illustre davantage que chaque acteur peut utiliser différents types de penseur pour transmettre la culture. Je ne prône pas un type de penseur culturel plus qu'un autre, car je crois que selon ce que nous voulons transmettre, nous devons nous adapter. Prenons juste l'école. Si nous étions tous des intégratifs-évolutifs, je pense bien que nous ne réussirions jamais à penser au travers du programme au complet. Il faut faire des choix. Je suis donc pour intégrer tous ces types de penseurs. La façon d’y parvenir est bien simple. Pour développer ces penseurs, je dois prendre les outils nécessaires. En d’autres, dans notre cours de INT, nous devons créer un blogue pour ensuite l’enrichir. Les éléments que je mets sur ce blogue me serviront à devenir les passeurs culturels que je veux être. Avec des outils à portée de main, il n’y a aucune raison de ne pas développer notre culture. Par contre, dans mon analyse, on peut remarquer que je ne suis aucunement de type désimpliqué. Peut-être bien que je ne suis pas cette sorte de personne. J’aime me questionner et je veux m’enrichir. Donc, je ne veux pas intégrer ce type de penseur culturel chez moi. Quel penseur culturel est le mieux? Je pense que la suite de notre cheminement nous permettra d’éclaircir cette question.

Références

1— Simard, D., Falardeau, É., Émery-Bruneau, J. et Côté, H. (2007). En amont d'une approche culturelle de l'enseignement: le rapport à la culture. Revue des sciences de l'éducation 33(2), 287-304. Document téléaccessible à l'adresse < id.erudit.org/iderudit/017877ar >

2— Nicole, M-C. et Nicol, J. (2013). Powerpoint du cours#4. Document téléaccessible à l'adresse < http://www.usherbrooke.ca/moodle-cours/course/view.php?id=8611 >



2 commentaires:

  1. La réflexion critique d’Audrey met bien en évidence le fait que notre rapport à la culture est en constante évolution. De plus, tu as su analyser chaque partie de ton schéma initial pour en faire ressortir quel type de passeur culturel y est décrit, qui se traduit par un mélange de type scolaire, instrumentalisme et intégratif-évolutif selon les différentes composantes sur le plan pédagogique. De plus, tes pistes d’enrichissement sont en parfait accord avec les objectifs du cours INT 201 soir l’élaboration du blog et les réflexions amorcées grâce au cours. Finalement, j’ai cru comprendre que tu n’avais pas encore une idée précise du type de passeur culturel que tu es ou que tu souhaite devenir; ce qui est tout à fait réaliste, et que pour l’instant chaque situation requière un type de passeur culturel différent. Quoi qu’il en soit, il est clair que tu compte répondre à cette question grâce au cheminement réalisé à l’aide du cours INT 201.

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  2. Il est intéressant de regarder l'application que tu as mis dans ce travail, Audrey. Tes explications et le suivis que tu fais de ton schéma, avec explications complètes, sont précises et définissent bien ta perception de la culture, surtout dans un milieu éducatif. Les changements que tu as apportés dans ton deuxième schéma rajoute bien, entre autre la dimension totale que tu décris maintenant du développement culturel. Toutefois, il est effectivement vrai, comme le dit Marie-Ève Drouin dans le commentaire précédent, que ta perception de ton enseignement voulu est encore a définir. Te connaissant légèrement, je crois que tu attendra probablement d'enseigner réellement avant de juger de ta façon d'enseigner!

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